Omblio - Présentation

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Le raffinement dans la simplicité

"Je préfèrerais être simple berger plutôt que de régner sur le royaume des morts."
 

Roi des enfers, dans l'Odyssée d'Homère

Contrairement à ma prof' de littérature dans le lycée bourgeois où j'étais, je ne comprends pas cette nécessité de partir dans des figures de styles compliquées pour communiquer avec mes lecteurs. Quitte à répéter des mots banals comme "être", "avoir" ou "faire", quitte à ne pas utiliser des mots que personne ne comprend, je pense qu'une bonne écriture se doit d'être simple. Fluide. Concise. Percutante.

Pour reprendre ce qui est dit sur le site de David MINHTRA, je rejoins l'esprit du shogun Yoshimasa qui voulait une retraite verte à Kyoto en pleine guerre civile, et qui n'a pas réussi à recouvrir son bâtiment d'argent, ce qui le laissait avec une simple bâtisse en bois qui avait l'avantage de l'humilité, ce fameux raffinement dans la simplicité. Ce Pavillon d'Argent (qui n'a en fait jamais été argenté), me fait penser au rêve de Charlot dans Les Temps Modernes, qui voulait fuir la folie du travail à l'usine pour vivre avec sa chérie dans l'abondance naturelle d'une jolie ferme.

La simplicité est aussi très importante en termes de beauté. Comme le disait Hume dans son essai De la simplicité et du raffinement dans l'écriture, les plus belles femmes sont simples et naturelles.

Simplicité signifie aussi durabilité. On se souvient plus facilement d'une farce de Molière que des écrits alchimiques de l'époque. Les textes sophistiqués plaisent à un public bourgeois, mais c'est dans la simplicité qu'on touche le grand public :-) .

Pour conclure, voici une image de ce Pavillon d'Argent.

 

Le mythe de David contre Goliath

Dans la Bible, Goliath était un monstre énorme, qui terrorisait ses adversaires. Contre toute attente, le mythe raconte qu'il fut défait par David, jeune prince à peine adulte, qui était petit mais rusé. Il utilisa la terrible mais subtile force centrifuge en faisant tournoyer une fronde qui alla s'éclater à pleine puissance en plein sur le monstre.

J'ai toujours pensé que les petits étaient plus courageux, plus hargneux, et plus malins que les grands. On retrouve ce mythe de David contre Goliath dans les jeux-vidéo de combat comme Soulcalibur, où une brute épaisse, un barbare, se fait dépasser par une petite maigrichonne, plus rapide, plus agile, et aussi plus vive d'esprit.

Le mythe de David contre Goliath est aussi celui des pauvres contre les riches. Quand on a un petit portefeuille, on trouve des astuces pour économiser, on imagine des techniques pour obtenir ce qu'on veut à moindre prix. J'irais plus loin : quand on a un petit cerveau, on va au plus simple, et on mise sur l'affectif.

Mais lors d'un face-à-face, que peut le pauvre seul face à la puissance du riche ? Comment l'esclave peut-il défaire son maître ?

À cela, je répondrais que le mythe de David contre Goliath se poursuit dans la stratégie des insectes sociaux : plein de petits individus, mais solidaires, et qui fonctionnent à pleine puissance. Moi-même, si je n'avais personne avec qui faire équipe, je n'aurais jamais tenu jusque-là. Omblio comme Oneiric Hive sont redevables aux personnes qui m'ont soutenu dans les moments difficiles.

Le monstre est énorme. Unis, plein de petits héros peuvent le défaire.

La liberté d'expression est avec les vraies personnes

Depuis 2019, Internet souffre de sérieux problèmes de censure : censures automatiques sur Youtube, mots-clés associés à l'esprit critique comme "dictature" ou "esclavage" interdits, falsification des conversations téléphoniques, sujets tabous dans les forums...

À cela je répondrai qu'il n'y a pas de sujet tabou, que les gens sont libres de dire ce qu'ils veulent, de faire ce qu'ils veulent. Comme l'explique si bien Rabelais dans son utopie de l'abbaye de Thélème, c'est quand les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent qu'ils développent des qualités, des vertus. Je pense comme Rousseau que l'humain est naturellement bon, et je pense que c'est la contrainte qui le corrompt.

Alors pourquoi ne pas parler aux vraies personnes de ce que vous avez sur le coeur ? Le bouche-à-oreille comme le papier sont des médias extrêmement subversifs... Pourquoi ne pas monter un plan, quelque chose qui avance dans l'ombre ? De petites idées échangées dans le bus ou à la laverie, une presse idéaliste glissée en contrebande, une radio pirate sur des fréquences libres, ou encore une salle de cinéma indépendant ?

Internet nous a offert la liberté. Aujourd'hui, il nous l'a confisquée.

Soyez libres. Connectez-vous à la Nature, pas à Internet.